Schématiquement, Ripple a plusieurs avantages indéniables. Son équipe expérimentée et constamment active, son sens du marketing inédit dans le secteur des crypto-monnaies et un produit qui fonctionne. Pourtant, la firme fait l’objet de nombreuses critiques. Petit point sur les avis autour de Ripple.

Un réseau de partenaires

Un des principaux avantages de Ripple est son réseau de partenaires. C’est la crypto-monnaie qui a le mieux joué sa carte en se constituant rapidement un réseau de plus de 200 entreprises partenaires. Récemment, la start-up californienne s’est aussi alliée à plusieurs universités, notamment en Chine, pour développer un programme de recherche sur la technologie de la blockchain.

La monnaie développée par Ripple, le XRP est maintenant disponible sur de nombreux sites de trading. C’est par exemple le cas sur Coingate depuis quelques mois. De plus, le New-York Times écrivait déjà en 2014 que « [Ripple] est en train de gagner quelque chose qui s’est jusque-là avéré insaisissable pour les monnaies virtuelles : l’implication de plusieurs acteurs majeurs du système financier ».

Selon Forbes, « Ripple a la communauté la plus saine en terme de financement de projets ». De plus, l’entreprise « a montré qu’elle pouvait amener de grands noms à ses conférences ».

La centralisation : une critique récurrente

La centralisation de Ripple dans un univers où les crypto-monnaies sont la plupart du temps entièrement décentralisées (pensez au bitcoin) est aussi une question récurrente. A l’opposé de l’idéal libertaire et émancipé du système bancaire que propose le Bitcoin, Ripple vise à devenir grâce à son XRP, la crypto monnaie des banques.

Malgré cette réticence, il faut noter que la sécurité est une question où Ripple est leader. La technologie de la blockchain lui assure une fiabilité inégalé dans les transferts de fonds. Et dès 2013, Ken Kurson déclarait à Esquire que « les grandes enseignes de services financiers doivent percevoir Ripple de la façon dont les maisons de disques percevaient Napster ».

Des cours variables

Comme toutes les crypto-monnaies, le XRP est volatile et rien ne peut garantir sa stabilité. Le Guardian considère par exemple que « dans le volatile marché des crypto-monnaies alternatives [autres que le bitcoin] Ripple peut faire des bonds de plusieurs centaines de pourcents en quelques semaines ». Toutefois, le fait que Ripple soit lié avec de nombreuses institutions financières à renommée mondiale favorise une certaine stabilité du XRP par rapport aux autres crypto. C’est d’ailleurs ce qu’écrivent Les Echos qui considèrent le XRP comme moins volatile que le Bitcoin. De plus, toutes ces firmes lui fournissent plus de liquidité que pour n’importe quelle autre crypto-monnaie.

Ainsi, cela fait désormais 5 ans que le XRP est stable, ce qui attire de plus en plus d’institutions financières.

Malgré une variabilité certaine du cours du XRP, celui-ci est promis par bon nombre de spécialiste à un bel avenir. Plusieurs parient que le cours de la crypto va rapidement remonter dans les mois à venir. 

Des critiques récurrentes

Ripple, la firme qui édite le XRP possède une part importante de cette monnaie et peut donc, si l’envie lui prend, modifier la masse de XRP disponibles et ainsi jouer sur sa valeur. C’est là une des principales réserves à l’encontre de la société. Pourtant, celle-ci essaie de défaire petit à petit ces accusations. De fait, elle relâche tous les mois l’équivalent de 1 milliard de XRP sur le marché, dans le but de peu à peu mettre l’intégralité de la crypto-monnaie en circulation.

En outre, Ripple vend des technologies comme xCurrent ou xVia qui sont sans lien avec la monnaie XRP, qui n’est pas encore utilisée par la majorité de ses clients. C’est une des faiblesses de l’entreprise : le XRP, un de ses produit phare, ne se vend pas encore bien auprès des institutions et banques.

 

 

Le très médiatique Craig Wright considère que le « XRP a un problème à la fois légal et technique » sans toutefois préciser lequel. Bradley Garlinghouse, le PDG de Ripple, reste cependant confiant. Pour lui, de plus en plus de banques vont adopter xRapid, une solution développée par la start-up et ayant recours au token.

Une nouvelle concurrence 

Aujourd’hui, c’est le fournisseur de service financier interbancaires SWIFT qui semble être le concurrent de Ripple. Et les institutions bancaires ne s’y sont pas trompées puisqu’elles se tournent de plus en plus vers les solutions proposées par la start-up. Toutefois, aucun établissement bancaire ne l’utilise encore à 100%. L’utilisation des services de Ripple permet une rapidité de transaction inédite (de l’ordre de quelques secondes) et ceci pour un coût totalement dérisoire. La revue du Massachussetts Institute of Technology (MIT) considère d’ailleurs dans un des articles parus l’année dernière que la rapidité de Ripple est à la fois sa force et sa spécificité.

Le Libra, très récemment lancé par Facebook, semble être une menace directe pour Ripple et le XRP. C’est du moins ce que certains laissent entendre.

 

 

Utilisant un système de blockchain mais étant adossé directement au dollar, la crypto-monnaie développée par Facebook semble être un concurrent sérieux pour le XRP. Pourtant, sa mise sur le marché confirme l’intérêt de l’utilisation de la blockchain comme système de paiement. Ce qui, finalement, confirme un peu plus Ripple dans ses intentions.

Dans une interview donnée lors de la conférence Brainstorm Finance de Fortune, à Montauk, Brad Garlinghouse a cependant déclaré que l’arrivée du Libra était positif pour Ripple. En effet, en créant ce stablecoin, Facebook envoie un message ressemblant à “nous n’avons pas besoin de la Western Union”. Ce qui pousse les banques à considérer très sérieusement un changement de SWIFT en faveur de Ripple.